À la racine du Cap Corse cette jolie ville construite au XVe siècle a connu l’histoire de l’île tout entière : maintes fois convoitée, assiégée, soumise et libérée. Catalans, Aragonais, Milanais, Ottomans, Génois, Français se sont battus pour elle… Aujourd’hui c’est un port charmant, petit Saint-Tropez régional dont les terrasses du quai sont fréquentées par les beautiful people. De Saint-Florent ont peut aller au désert des Agriates, une vaste région littorale de maquis intact avec quelques plages superbes. Vous en repartirez « en fleur, florissant et heureux », comme le suggère l’étymologie du nom de la ville.

Cette grande baie profonde est restée très préservée. Les couleurs sombres du maquis impénétrable et odorant, contrastent avec la clarté de l’eau. Si les plus grandes plages, bordées de pins parasols sont accessibles par la route, d’autres, encore plus sauvages, peuvent seulement être visitées par bateau. L’occasion d’en profiter.

Le golfe de Santa Manza marque l’entrée du parc naturel des Bouches de Bonifacio où les chances sont plus grandes d’observer les dauphins, notamment le matin et en fin de journée.

C’est Boniface II seigneur de Toscane qui donna son nom à la ville au début du Moyen Âge. Perchée en haut de ses falaises, hautes de soixante-dix mètres, la ville semble se moquer du vertige. Dans les couches feuilletées de son calcaire, on peut lire comme à livre ouvert l’histoire géologique de la région. À ses pieds et jusqu’au cap Pertusato, s’ouvrent des cavités marines qu’on peut visiter dans des petites embarcations.

Au milieu des Bouches de Bonifacio, le détroit qui sépare la Corse de la Sardaigne, dans un site particulièrement exposé, se trouve le petit archipel des îles Lavezzi. Nous irons visiter ce petit coin de paradis composé de vingt trois îlots baignés par une mer cristalline. Un émouvant cimetière marin, des rochers de granit nu, des plagettes de sable blanc, le silence absolu…

Fermez les yeux, on se croirait au bout du monde.

Encore une plage de rêve dans un site enchanteur. Celle-ci est enserrée entre deux assises de granit rose. La plus élevée, qui s’avance dans la mer, est couronné par une tour génoise du XVIIe sur laquelle semble veiller, grossièrement taillée par le vent, la silhouette d’un grand lion couché.

Depuis le fond de la baie, un petit sentier permet de contourner le fauve immobile pour découvrir la grande plage d’Erbaju. Tout le site, classé et protégé, présente un grand intérêt écologique, pour sa faune et sa flore, comme ses dunes couvertes d’hélianthèmes.

Ne vous fiez pas au nom un peu rebutant des îles Sanguinaires.
Elles doivent leur qualificatif à la couleur que leur donne le soleil couchant.

Le maquis est ras, il y a souvent du vent et on a le sentiment d’être à l’extrémité du monde.
C’est le paradis des oiseaux marins.
On peut y voir des colonies de cormorans huppés et de goélands leucophées.

Dans l’histoire, Calvi, « le grain de beauté de l’île de beauté », qui a été convoitée et disputée, est toujours restée fidèle à Gênes. C’est aux Génois que la ville doit sa citadelle (XIII – XVIIe siècle) aux remparts impressionnants, qui enveloppent une pittoresque ville haute. Dans la ville basse, les terrasses se succèdent sur le quai qui longe le port. Mais Calvi c’est aussi la porte d’entrée pour les excursions en bateau vers l’exceptionnelle réserve de la Scandola. Ce site protégé est une des curiosités naturelles les plus belles de toute la Corse. Ses orgues de basalte rouge plongent dans une mer de cobalt et vous pourrez apercevoir au-dessus balbuzards pêcheurs ou faucons pèlerins.

Très belles balades à faire à pied dans les environs comme celle à Notre-Dame de la Serra pour le plus beau point de vue sur toute la ville et la mer au loin.